Cartes postales et vues concernant Jean Richepin
Rue Jean Richepin
Dignus est intrare (M... ! Du latin !)
Richepin dort aux côtés de Ponchon
Jean Populot
Pendant la Commune de Paris
Lettre d'un prisonnier
Le bouc émissaire
Pas homophobe pour un sou...
La Rumeur
Traduction Ottomane
Richepin : anarchiste célèbre aux Etats-Unis
Dédicace
Richepin aux yeux de cuivre
Informations en vrac
Cartes postales et vues concernant Jean Richepin
- Différentes vues du Château des Trois Fontaines, à Dammartin-en-Serves (78), ayant appartenu à Jean Richepin :
- L'île Tristan, à Douarnenez, propriété de Jacques Richepin :
- Voici deux vues des hauteurs de Pléneuf-Val-André dans les Côtes-d'Armor. Il possédait, là-bas, une jolie villa, face à la mer, dans laquelle il a passé ses derniers étés. Ces vues seraient celles dont il profitait depuis sa villa :
Mais un internaute m'écrit :
''Je connais peu l’œuvre de Jean Richepin mais par contre je peux donner les infos suivantes.
Les deux photos de Pléneuf ne sont pas vues depuis sa maison qui voyait peut être la plage du Val-André (grève Saint Symphorien) ce qui serait impossible maintenant à cause des tours construite dans les années soixante. Ces photos sont prises du chemin des douaniers vers le nord-ouest vers le rocher le Verdelet et vers le nord-est vers la plage des Vallées. Le chemin des douaniers se trouve au bout de l’allés venant de sa maison. Cette allée bordée d’arbres (des mélèzes) existait encore à la fin des années soixante et étonnamment, bien qu’en terre battue, elle n’était pas envahie d’herbes bien que la propriété soit abandonnée depuis de nombreuses années et quasiment en ruine. Ces arbres furent le domaine de jeux de tous les enfants du pays, nous y avons même construit des cabanes. La rangée d’arbres à droite en allant vers la mer a été détruite à la construction du lotissement et serait actuellement au milieu de la rue. De la rangée de gauche il reste quelques arbres suivant les propriétés dont trois dans mon jardin.De la maison il ne reste que la moitié (restaurée et habitée), le reste serait, ici aussi, au milieu de la rue.Hasard de l’existence ma mère a été à l’école avec les filles (ou petites filles) de l’auteur.
Cordialement.
Alain FANTOU''
Dans tous les cas voici l'ami de mon maître, Raoul Ponchon chez JR à Pléneuf...
Rue Jean Richepin
Elle se trouve à Paris dans le XVIe arrondissement. Elle commence rue de La Pompe au n° 39 et elle finit au boulevard Emile Augier au 40-41. Elle fut ouverte en 1913.
cliquer sur le pour avoir un plan d'accès
et le cachet de la poste faisant foi :
Bien sûr, ce n'est pas la seule rue Jean Richepin de France ! Le mail suivant nous le confirme ! Merci à Marie-Laure...
Et après une petite recherche, Pléneuf-Val-André possède aussi un collège Jean Richepin !
On trouve des rues Jean Richepin à : Carcassonne (11), Saint Brieuc (22), Quimper (29), Bordeaux (33), Saint-Nazaire (44), Clermont Ferrand (63), Perpignan (66), Le Mans (72), Paris (75), Le Havre (76), Chatelleraut (86), Chatillon (92) et à Ermont (95).
On trouve des Boulevards Jean Richepin à : Brest (29) et Douarnenez (29).
Et on trouve l'impasse Jean Richepin à Niort (79).
Dignus est intrare (M... ! Du latin !)
Dans Le Canard Enchaîné du 24 novembre 1926 (année de la mort de Richepin), Maurice Maréchal (le fondateur du journal) ironisait sur le fait que l'Académie Française admettait un mot célèbre :
"Enfin ! On va pouvoir dire m... officiellement ! (...) Les quarante Académiciens, réunis vendredi dernier sous la coupole au nombre fatidique de cinq, ont décidé d'inscrire définitivement au dictionnaire le mot qui rendit célèbres, à un siècle de distance, un maréchal de France et Mlle Louise Balthy. Il paraît que ce ne fut pas sans peine. Trois de ces messieurs, en effet, ne voulaient rien entendre. Mais fort heureusement, M. Jean Richepin veillait. Le matin même, et en prévision du grave débat qui s'annonçait, le poète des Gueux avait fait appeler en consultation Mme Cora Laparcerie, sa belle fille, qui s'y connaît un peu en la matière (si nous osons nous exprimer ainsi). Ainsi documenté, M. Jean Richepin plaida fort éloquemment la cause de l'indésirable substantif. (...)"
Le Canard n'aimait pas trop le poète. Il faut dire que le célèbre journal satirique est né en novembre 1915, en pleine boucherie, donc il ne connut que l'académicien qui littératurait honteusement sur la guerre, dont il célébrait les allègres vertus.
Richepin dort aux côtés de Ponchon Si vous voulez vous recueillir sur la tombe de Jean, elle se trouve à Pléneuf-Val-André dans les Côtes-d'Armor (Richepin a toujours aimé la Bretagne, lisez "La Glu", "La Mer", "Braves Gens", etc.). Il possédait, là-bas, une jolie villa, face à la mer, dans laquelle il a passé ses derniers étés. Il dort éternellement avec son vieux pote, (à la vie, à la mort !) : Raoul Ponchon, poète au vin et au nez rouge. Mais aussi avec sa dernière muse, Marie-Jean Richepin née De Stempowska (1873-1953), au si joli visage sur le bas-relief en bronze qui orne leur monument. Mais également une partie de sa descendance : ses derniers enfants, ses petits enfants ainsi que leurs femmes. Pour compléter l'information sur la tombe de Richepin et Cie: le joli buste de bronze de Richepin qui l'ornait a été volé il y a quelques années et jamais retrouvé.
Le fameux buste de Richepin qu'on a volé
Dernière nouvelle du buste :
Le sculpteur Bernard Potel se prépare à travailler sur le buste de Jean Richepin. «Avec l'association Mémoire de Jean Richepin, nous avons pour objectif de refaire le buste qui ornait sa tombe au cimetière de Pléneuf-Val-André et dérobé, il y a une vingtaine d'années», confie le sculpteur. Pour financer le buste, l'association pourrait lancer une souscription pour l'achat de minis bustes en plâtre d'art et résine, patinés bronze et montés sur socle.
Contact Tél.02.96.93.87.40 ou 06.61.88.20.82.
Jean Populot
En 1878, André Gill fonde "La Petite Lune". (Suite logique des publications, satiriques et Gilliênnes, suivantes : "La Lune" (1er N° en 1866), "L'Eclipse" (1er N° en 1869), "La Lune Rousse" (1er N° en 1877) et qui se terminera par "La Nouvelle Lune" en 1881) "La Petite Lune" était une publication populaire, où un français pittoresque se mâtinait d'argot. Jean Richepin en signa les premières chroniques du pseudonyme de Jean Populot. (Réf. Jean Valmy-Baysse André Gill l'impertinent Edition Du Félin 1991) C'est encouragé et influencé par Richepin qu'André Gill écrivit quelques poèmes qu'il réunira sous le titre : "La Muse à Bibi" (1882). Recueil de poème qui influencera Bruant dans l'écriture de ses chansons... C'est beau la vie de bohème...
Pendant la Commune de Paris
Voici une petite histoire trouvée sur le net :
"Les balles sifflaient à travers Paris, des quartiers entiers brûlaient et des hommes, aujourd'hui au sommet de leurs ambitions, vivaient alors péniblement et fort obscurément"
Jean Richepin était du nombre ; il venait de quitter l'Ecole normale et habitait une mansarde, au dernier étage, il n'est pas besoin de le dire, d'un immeuble de la rive gauche. Quelques amis l'y rejoignaient pour parler, assis sur le lit, de poésie, d'avenir, et, évidemment aussi, des temps et de la misère présente. La clé était chez la concierge ; parfois les amis arrivaient avant le locataire de ce logis rudimentaire.
Un jour, Richepin, qui portait une cape d'hidalgo, revient un peu essoufflé, ce n'est pas tellement parce qu'il a monté l'escalier en courant, mais aussi parce qu'on se bat dans les environs ; il ouvre son manteau, on entend quelques balles rouler sur le carrelage... "Oui, je crois qu'on a tiré sur moi," dit-il négligemment. Et l'ancien camarade de Jean Richepin ajoute qu'un quart d'heure après, ayant passé sur le toit par la tabatière, et installés sur un matelas, les jeunes hommes présents regardaient brûler Paris, tandis que l'auteur du Chemineau, drapé dans sa cape espagnole, leur déclamait, avec de grands gestes, l'incendie de Rome, de Victor Hugo, et, d'une voix profonde, exhalait devant le décor réel et embrasé, la joie de Néron."
Lettre d'un prisonnier
Voici une lettre de Jean Richepin adressée à la mère de Nina de Villard, Mme Gaillard . Elle a été écrite en prison. Je n'en sais pas plus, ni sur les relations entre lui et Nina de Villard ni sur sa provenance (je l'ai trouvé sur le net). Si vous avez plus d'explications écrivez-moi...
Le bouc émissaire
Le poète Saint-Pol-Roux (1861-1940) dédia en 1889 à Jean Richepin un poème intitulé "Le bouc émissaire" qui parut en revue (La Pléiade, deuxième série) puis en plaquette avant d'intégrer le recueil Anciennetés en 1903.
Voici ce poème, où on apprends que JR était président de l'association amicale des anciens enfants de troupe, décembre 1913 :
Merci à Mikaël Lugan pour l'info.
Pas homophobe pour un sou...
Dans une nouvelle intitulée "Bonnes Filles" (parue dans le Gil Blas illustré n°19 du 7 mai 1893) il décrit, et peut être pour la première fois à cette époque où l'homosexualité était encore banni et puni par la loi (Verlaine a été condamné pour sodomie), un homosexuel avec sagesse. Son personnage avoue devant une assemblée de jeunes filles qu'il aime que son "p'tit homme" comme elles.
"(...) C'était dit d'un accent si convaincu, et l'on sentait si bien qu'il aimait à sa façon, et passionnément, et follement, que toutes ces passionnées n'eurent pas le coeur de lui en vouloir, et que plusieurs murmurèrent en sanglotant : - Pauvre amour, va... ! "
Il n'était sûrement pas le seul à décrire ainsi les homosexuels, mais un tel humanisme à cette époque méritait d'être souligné.
La Rumeur
A ce propos, j'aimerais mettre un terme à une rumeur qui court sur l'oeuvre de Jean Richepin. Certains prétendent que l'un des passages condamné de "La chanson des gueux" décrit une idylle entre deux clochards du même sexe. C'est complètement faux. Je ne sais pas qui a inventé cela et pourquoi il l'a fait. Ayant dans ma bibliothèque Richepinesque la partie supprimée par autorité de justice et remplacé dans les éditions ultérieures par les deux vers :
Je peux aisément vous prouver le contraire...
D'ailleurs je vais le faire... et toc... !
Voici le début de la partie censurée de "Idylle de pauvres" :
Si vous voulez lire toutes les poésies interdites de "La Chanson des Gueux", essayez de vous procurer Choix de Poésies Nouvelle Édition revue et augmentée (1964) chez un bouquiniste.
Traduction Ottomane
Une traduction Ottomane d'un ouvrage de Jean Richepin, dont voici la description précise (pour les bibliophiles) :
Uhlan Karisi.
Traduction de "Mam’selle Napoléon" par Ahmed Rasim.
Première partie du livre : 38 pages sur Ulhan (Zorlan) une guerre entre la France et la Prusse en 1870.
Deuxième partie, 18 pages : une histoire courte de fiction sur un héros nommé Ferdinand Octave.
Ystanbul, A. Asaduryan Sirket-i Murttibiye Matbaasi, 1318 [1900]
8vo, 56 p., 1 pl. ; en Ottoman.
Richepin : anarchiste célèbre aux Etats-Unis
Quand on demande à Monsieur Yves Jacq (l'un des plus grand Richepinologue du monde qui m'aide souvent à rédiger l'humble site que voilà) s'il connait ce livre de Richepin trouvé sur le net, tout en anglais, dont voici la présentation :
Yves Jacq répond :
"Oui je connais bien sûr !!!! ???? C'est une reprise du texte de Richepin : "La prière d'un athée". Il n'y a que ce petit texte de Richepin et d'autres de différents auteurs. Tucker est un anarchiste américain célèbre et c'est
ce fameux petit ouvrage qui a classé définitivement Richepin parmi les anarchistes célèbres aux Etats-Unis !!!! . Ouvrage plutôt rare édité à compte d'auteur. Son intérêt me semble plutôt médiocre."
Voilà. Et qu'est-ce qu'on dit ? Merci encore Monsieur Jacq !...
Dédicace Moiii je suis heureux-euh parce que-euh j'ai une dédicace-euh du jeannot dans ma bibliothèque-euh... NANANANANAIREUUUUU !...
cliquer sur la pour l'agrandir
Si comme moi vous avez envie de frimer avec votre signature de Jean Richepin (si vous en avez une... parce que c'est pas donné à tout le monde-euh...), envoyez la moi je la mettrai sur le site !...
Richepin aux yeux de cuivre Je me suis fait escroquer l'autre jour par internet. Méchant internet !... J'ai fait une recherche "J.R." en tant que titre de livre et il y avait deux réponses : la fameuse bio en anglais et un soi-disant "livre" de Paul Bourget : "Jean Richepin (1926)" et ce n'était que 24€... Alors je me dis chouette chouette chouette chouette et je commande. A réception ce n'est qu'un petit article extrait d'une revue ("La Revue") de Paul Bourget sur son ami qui vient de quitter le monde. Bon je me suis fait avoir mais je garde l'article. Il y parle de Richepin dans la cour de l'École normale, où Bourget allait lui rendre visite quelques fois, pendant l'année 1869. De son amitié avec Victor Brochard. Il y parle aussi de ses yeux jaunes, ses "yeux de cuivre". Hééé oui, finalement cette cyber-escroquerie m'a donné une idée. Je me suis dis : "Mais, au fait, je ne leur ai pas encore dis que Richepin avait les yeux jaunes !". Alors voilà c'est fait. Richepin avait les yeux jaunes et l'une de ses arrière petite fille en a hérités (ça c'est mon petit doigt qui me l'a dit et il est très bien renseigné) et c'est une chose assez rare pour l'écrire ici, dans la bonne rubrique.
"Cher Monsieur,
J'ai trouvé votre intérèt pour J RICHEPIN très étonnant. Ma trisaïeulle était Angèline Richepin. Il y a dans le cimetière de mon village la tombe d'un de ses frères Joseph Richepin soldat de Napoléon ayant fait Wagram, Austerlitz , Moskova et Waterloo mort de sa belle mort à Wimy. Il y a encore aujourd'hui une Jeannette Richepin à Wimy, un petit village qui se trouve à côté d'Ohis près d'Hirson oû se déroule le fameux roman " Miarka la fille à l'Ours ".
Voila des renseignements qui peuvent vous intéresser. Salut à vous. JEAN CLAUDE MONVOISIN"